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Chaque enfant a le droit de grandir dans un environnement familial, sans crainte, peurs et les responsabilités d’un adulte pesant sur ses épaules. Chaque enfant doit pouvoir vivre son enfance, innocent et avec la chance de jouer, découvrir et apprendre. Cependant, dans nos sociétés, ce sont des millions d’enfants qui se voient renier ce droit. Beaucoup d’entre eux, sont des enfants des rues.
Depuis maintenant 24 ans, la Fondation Virlanie travaille et s’engage à venir en aider à ces enfants mais également à les protéger d’un environnement familial toxique et pouvant nuire à son développement. Le droit de l’enfant à vivre avec sa famille, étant cependant un droit fondamental, la Fondation met en place un accompagnement pour permettre à l’enfant accueilli de retourner auprès de sa famille.
Mis en place en 2000, le programme de Réunification Familiale (FRP) permet aux enfants pris en charge dans la Fondation, victimes d’abus et de négligences de la part de leur parents et/ou proches de retourner auprès de ces derniers après que la structure familiale alors biaisée et dangereuse pour l’enfant est jugée sécurisante. Le programme offre donc un suivi par des travailleurs sociaux auprès des familles les aidants à recréer un cadre familial sain pour l’enfant.

Ma Cristina Combo (plus communément connu sous le nom d’Ate* Tina), coordinatrice du programme, se confie et partage son expérience et l’importance du programme.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ont rôle au sein de FRP ?

Je travaille sur le Programme de Réunification Familiale depuis sa conception. Il y a maintenant 16 ans. Durant toutes ces années, j’ai travaillé en harmonie avec les travailleurs sociaux au sein des maisons afin de comprendre les besoins des enfants et de les évaluer. Ce travail a été effectué en parallèle avec une évaluation de leur maison et un accompagnement auprès des parents en vue d’une possible réunification. Je suis également en relation avec les travailleurs sociaux gouvernementaux et ceux appartenant à d’autres agences afin de faciliter l’observation des enfants de réunis auprès des leurs. Ainsi, nous pouvons mettre en places des outils pour diminuer les possibilités pour l’enfant de revenir au sein de Virlanie ou pire, retourner dans la rue.

Quels sont les différents critères pour qu’un enfant soit réunifié avec sa famille ?

Nous réunifions l’enfant auprès d’un membre de la famille ou un proche qui formule verbalement la volonté de prendre soin de l’enfant. Il ou elle doit rendre régulièrement visite et/ou communiquer avec l’enfant par téléphone ou courrier. Il/elle doit établir et mettre en place une relation constructive et positive pour l’enfant ainsi que pour le reste de la famille. Il/elle doit avoir un revenu financier régulier et suffisant pour subvenir aux besoins de l’ensemble de la famille ainsi que l’eau et l’électricité. Il/elle doit être physiquement capable de prendre en charge, veiller au développement et épanouissement de l’enfant.
Pour les enfants :
– n’ayant pas une famille directe dans laquelle ils peuvent retourner
– orphelins,
– dont les parents sont actuellement en prison,
– ceux qui ont subi des abus ou ont été négligés par leur parents biologique (violence physique, verbale et/ou attouchements sexuels),
– dont les parents/famille sont à la rue,
– dont les parents sont dans l’incapacité de veiller sur l’enfant suite à des problèmes de santé, l’usage de stupéfiants, aptitudes parentales et/ou avec des défaillances psychologiques enraillant leur lucidité,
nous essayons de chercher pour une famille plus éloignée, des proches de la famille.

Pouvez-vous nous expliquer le déroulement et les procédures mis en place pour réunir l’enfant et sa famille?

La réunification s’effectue en quatre (4) étapes afin de permettre un meilleur taux de réussite et de voir les enfants réellement s’épanouir auprès de leur famille/proches.

Etape 01 : Exploration
On commence par une phase d’exploration. C’est une étape dans laquelle on s’accorde avec le bureau des affaires et sécurité sociale de la municipalité/ville/province mais également auprès du conseil du barangay (terme Philippin désignant un petit village ou un quartier) afin d’obtenir un maximum d’information et commencer les entretiens avec les familles. A travers ces interventions, moi-même et le reste de l’équipe, on est capable de connaitre un peu plus les antécédents familiaux, la situation de la famille et celle des proches.

Etape 02 : Evaluation
Lors de cette seconde étape, j’analyse la capacité de la famille ou des proches à veiller sur l’enfant(s) grâce à une grille d’évaluation. Pour ce faire, plusieurs visites du foyer sont effectuées, ainsi que des rencontres avec les parents/proches, les travailleurs sociaux travaillant pour la DSWD au niveau local et les représentants du barangay.
Dans cette phase, un travail auprès des parents/proches et des enfants est mis en place pour les préparer à une éventuelle réunification à travers des rencontres/discussions, évaluations, etc.

Etape 03 : Réunification
La troisième phase est la reunification à proprement parlé. C’est le moment ou l’enfant(s) est réuni au sein de sa famille. Pendant cette étape, il y a la mise en place d’une charte et orientation minutieuse établie décrivant le programme, les services, règles et les responsabilités des parents envers l’enfant(s). S’ils sont d’accord, le document est signé par ces derniers et Virlanie. Lors de la réunification, l’enfant(s)est également pris en charge par le gouvernement local afin de faciliter l’accès à une aide immédiate si besoin.

Etape 04 : Surveillance et maintien
La dernière phase du programme est le suivi des familles par des visites régulières au domicile et à l’école. L’enfant(s) de retour au sein de sa famille ou auprès de proche bénéficie également d’un soutien scolaire. Des appels téléphoniques mensuels sont également effectué par la Fondation auprès des familles/proches, mais également l’établissement scolaire de l’enfant afin afin d’établir un suivi de l’épanouissement de l’enfant(s) d’un point de vue académique et familial.

Au quotidien, quelles sont les difficultés et/ou imprévu pouvant se présenter ?

Je n’éprouve pas vraiment de difficultés, mais ce n’est pas toujours le cas pour les familles. Le programme FRP offrant une cellule d’écoute et conseils auprès des familles, je rencontre plusieurs situations ou je me dois de discuter longuement aux membres de la famille ainsi qu’avec les enfants. Parfois, les enfants sont restés pour un certain temps au sein de la Fondation, plusieurs années. Après tout ce temps, il est compréhensible que les enfants changent énormément et donc, cela prend un certain temps à ces derniers de se réajuster à ce « nouvel » environnement. Pouvoir effectuer le suivi des enfants réunis dans leur famille et maintenant dispatchés sur l’ensemble du territoire Philippin peut se révéler difficile au quotidien.

Quels sont ces petits moments magiques qui vous poussent à continuer ? Pouvez-vous en partager quelques-uns ?

Je sais que beaucoup d’enfants sont motivés et ont pour ambition de finir leurs études. C’est une réelle source d’inspiration lorsqu’ils y parviennent et par la suite décroche un bon emploi. Ainsi, je sais qu’ils seront capable de soutenir financièrement leur famille et/ou devenir indépendant.

Pour en savoir plus sur le programme, n’hésitez pas à nous écrire à l’adresse suivante : [email protected]

 

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